Irrésistible
Tome 1 de Lucky Harbor
Jill Shalvis
Irrésistible
Tome 1 de Lucky Harbor
Jill Shalvis
« Ses yeux étaient humides. Une larme coulait le long de sa joue comme si elle ne savait pas ce qu’elle faisait là, comme si cet homme n’avait jamais appris à pleurer. C’était tellement étrange, cette larme unique sur ce visage ravagé, qui roulait le long de ses cicatrices comme s’il s’était agi du lit d’anciennes rivières. »
Les Épées de Glace
Olivier Gay
« Son attention se reporta sur l'orgue, impeccable, illuminé par un rayon de soleil perçant la rosace. Ses doigts frôlèrent les touches et Bozniev se sentit une envie subite d'aventurer quelques notes. En d'autres temps, il fut un pianiste émérite. Et cette mélodie qui lui trottait dans la tête depuis leur départ de Salernon ne l'avait pas abandonné.
Il s'installa sur le banc et laissa son index dérouler une esquisse du morceau, ses pieds jouant avec le pédalier. Dès la première note, une colombe effrayée s'envola des plus hauts soufflets, ses ailes battant l'air et le calme de la nef centrale. Il continua pourtant, détachant chaque accord, laissant traîner chaque vibration en un chant élégiaque et mélancolique. […]
Soudain Aleks cessa tout mouvement et l'orgue agonisa dans un souffle rauque. Ses mains tremblaient. Il se sentait incapable de jouer davantage. »
Les Vertes Prairies
Kevin Kiffer
« Il n’est pas logique que des gens aient du cœur pour les pierres, mais qu’ils aient un cœur de pierre pour les gens. »
Aymeric Caron
« — Y a aucune gloire à mettre une raclée à un poivrot. Mais je suis sûr qu’un jour tu seras sobre et ce jour-là, si je suis pas mort de vieillesse, ce qui restera de toi on pourra même pas l’étaler sur un toast. »
Warrior
S01E01
« — Le jour où tu me dicteras ma conduite n’est pas encore venu, fit-elle avec un sourire radieux qui laissa apparaître sa dentition sans défaut.
À part les deux crocs un peu trop longs sur lesquels mon nom semblait gravé. »
À Pleines Dents
Tome 4 de Maeve Regan
Marika Gallman
« — Il est juste jaloux parce que j’ai réussi à avoir la fille qu’il voulait, répondit-il avec un petit ton supérieur, tandis qu’il se curait les ongles.
Mais c’est pas possible, pensai-je. Près de trois siècles d’évolution pour parvenir à ça ! Et après on se demande pourquoi les dinosaures ont disparu ? »
Rage de dent
Tome 1 de Maeve Regan
Marika Gallman
« — Si on coupe un membre à un vampire, est-ce qu’il repousse ?
Le membre, pensai-je. Pas le vampire. »
Dent pour Dent
Tome 2 de Maeve Regan
Marika Gallman
« Tout le monde est un monstre pour son prochain. Et comme vous semblez persuadé que je suis le vôtre, j’accepte de l’être. »
Black Sails
S02E10
« — Je crois que tu as besoin d’arroser tes plantes, me dit Garrett.
— Oh, elles sont fausses.
Il regardait les plantes qui se trouvaient le long de ma fenêtre. C’était ça, ou alors mon problème de moisissure commençait à échapper à tout contrôle. »
Deuxième tombe sur la gauche
Tome 2 de Charley Davidson
Darynda Jones
« (Il ouvrait son manteau, approchait le couteau, près, plus près.) La douleur est plus atroce que je ne l’imaginais ! criait-il.
— Comment peux-tu souffrir alors que la pointe du couteau est encore à un pouce de ton ventre ? demandait Domingo.
— J’anticipe. Ne m’ennuie pas et laisse-moi mourir en paix. »
Princess Bride
William Goldman
— Dieu le fait tout le temps ; si ça ne l’ennuie pas, ça ne devrait pas t’inquiéter."
Princess Bride
William Goldman
« À cinquante pieds sous lui, l’homme en noir grimpait toujours. [...]
Plus que quarante-sept pieds.
Quarante-six.
— Hé, là-dessous, cria Inigo qui n’en pouvait plus d’attendre. (L’homme en noir leva les yeux vers lui.) Je vous observe depuis un moment…
L’homme en noir fit un signe de tête.
— Vous n’êtes pas un rapide, ajouta Inigo.
— Écoutez, loin de moi l’idée d’être impoli, dit l’homme en noir, mais je suis un peu occupé, aussi, si vous pouviez éviter de me déconcentrer…
— Bien sûr. Désolé, dit Inigo. (L’homme en noir émit un nouveau grognement.) Je suppose que vous ne pouvez pas, disons, accélérer le processus…
— Si vous voulez vraiment accélérer le processus, répondit l’homme en noir, énervé, vous pourriez me lancer une corde, ou me tendre une branche d’arbre, ou trouver un moyen de vous rendre utile…
— Je pourrais, dit Inigo. Mais comme je vous attends pour vous tuer, je ne pense pas que vous accepteriez mon aide.
— Voilà qui jette en effet une ombre sur notre relation, dit l’homme en noir. Je crains que vous ne soyez obligé d’attendre. »
Princess Bride
de S. Morgenstern
La version avec les "bons morceaux"
Abrégée par
William Goldman
« « Ça, c’est Marcus la Fouine, dit Sanchez en posant les yeux sur la photo qui apparut sur l’écran. Il est mort, inspecteur. Ça fait un an qu’il est mort. Putain. Ça vous arrive jamais de mettre à jour ce truc ? »
Hunter cliqua de nouveau, et une autre photo apparut.
« Mort. »
Une autre.
« Mort. »
Puis une autre encore.
« Mort, répéta Sanchez.
– Mon cul, répliqua sèchement Hunter. Ce type était ici même il y a moins d’une semaine. »
Sanchez haussa les épaules : « Si vous le dites. »
Une autre photo apparut sur l’écran.
« Mort. »
Hunter lâcha la souris et plissa les lèvres en jetant un regard furieux à Sanchez. « Vous ne seriez pas en train de dire “mort” à chaque photo uniquement pour m’agacer, par hasard ?
– Bien vu. […] Écoute, mon pote, dit Sanchez en se penchant au-dessus du bureau. T’es en train de nous faire perdre du temps, à moi comme à toi. Il n’y a aucune photo du Bourbon Kid dans ta putain de base de données, d’accord ? Y en a jamais eu. Et y en aura jamais. […]Alors, on s’arrête là ?
– Non. »
Hunter fit apparaître une énième photo sur l’écran. Celle-ci attira l’attention de Sanchez qui se pencha soudain en avant, en décroisant les bras.
« Mon Dieu ! murmura-t-il. C’est lui. »
Hunter jubilait : « Le Bourbon Kid ?
– Non, mon livreur de journaux. Cet enfoiré est passé trois fois en retard cette semaine. »
L’oeil de la Lune
Bourbon kid 2
Anonyme
« Seuls les morts peuvent marcher avec les morts. »
Nightrunner-T7
Les éclats du temps
Lynn Flewelling
« La seule différence entre Derek et toi relève de la discipline et de l’entraînement. Tu peux soit travailler sur ces deux points, soit continuer à réfléchir avec tes couilles. C’est ton choix. Dis « pop ».
— « Pop » ?
— C’est le bruit que ça a fait quand je t’ai sorti la tête du cul. Si tu l’y remets, il n’y a rien que je puisse y faire. »
Meurtre Magique
Tome 5 de Kate Daniels
Ilona Andrews
« Je me dégageai des draps. Il fallait vraiment que j’aille aux toilettes. La question était : mes jambes me porteraient-elles ?
Curran sourit.
— Qu’est-ce qu’il y a de drôle
— Il y a un petit nœud sur ta culotte.
Je regardai. Je portai un débardeur court – pas à moi – et ma culotte bleue garnie de dentelle blanche rehaussée d’un tout petit nœud blanc. Ça m’aurait tuée de vérifier ce que je portais avant de m’extraire des couvertures ?
— Il y a un problème avec les petits nœuds ?
— Non. (Il riait presque.) Je m’attendais à du fil de fer barbelé ou à un chaîne en acier.
Connard !
— Je suis assez sûre de moi pour porter des culottes avec des petits nœuds. Et en plus, elles sont douces et confortables.
— J’en suis sûr.
Il ronronnait presque.
Je me raclai la gorge. »
Brûlure magique
Tome 2 de Kate Daniels
Ilona Andrews
« — On dirait qu’on a perdu le boulevard, dis-je.
— J’aurais pu t’en informerai si tu m’avais posé la question.
Le vampire me dédia une pitoyable tentative de sourire qui aurait envoyé n’importe quelle personne normale chez le psy. »
Brûlure magique
Tome 2 de Kate Daniels
Ilona Andrews
« Je me réveillai parce que quelqu’un me regardait. J’ouvris les yeux et vis le visage de Julie à quelques centimètres du mien. Nous nous observâmes une longue minute.
— Tu ne vas pas mourir ? demanda-t-elle très doucement.
— Pas tout de suite.
Bien sûr, ce genre d’affirmation était dangereux. Je me préparai à une chute de météorite à travers le toit, directement sur ma tête. »
Brûlure magique
Tome 2 de Kate Daniels
Ilona Andrews
« Il se pencha en avant, ses coudes sur les genoux.
— Avez-vous jamais rencontré quelqu’un et ressenti… je ne sais pas comment décrire ça, ressente la possibilité de quelque chose qui vous échappe ? Je ne sais pas… Oubliez ça.
Je savais ce qu’il voulait dire. Il décrivait le moment où on se rend compte qu’on se sent seul. Pendant un moment, on pouvait vivre seul, s’en sortir très bien et ne jamais envisager autre chose, puis on rencontrait quelqu’un et, soudain, on se sentait seul. Une douleur presque physique vous poignardait, et on se sentait à la fois en manque et furieux, en manque parce qu’on avait envie d’être avec l’autre, et furieux parce que son absence générait l’inconfort. C’était une sensation étrange, proche de la désespérance, une sensation qui poussait à rester à côté du téléphone même si on n’attendait l’appel qu’une heure plus tard. »
Morsure magique, tome 1
Kate Daniels
Ilona Andrews
"Elle semblait toujours fâchée malgré tout. Mais elle jeta un regard avide à la tourte. Si seulement elle pouvait me regarder comme ça, songea-t-il en se frottant la mâchoire."
La fugitive de Whitechapel
Tome 1 de Londres la ténébreuse
Bec McMaster
« Dans ce monde, […] il faut être comme le commun des mortels, si l’on ne veut provoquer ni moqueries, ni envie, ni jalousie. »
Plus fort que Sherlock Holmes
Mark Twain
"— Je ne suis pas furieuse. C’est encore pire que ça. (Honoria leva la main droite et son anneau en acier étincela à son index.) Je suis tentée de le neutraliser avec la ciguë et ensuite, de le castrer.
Lena pâlit.
— Je ne pense pas que ce serait très judicieux, dit-elle. Et notre seul couteau, c’est celui dont on se sert pour la cuisine. Tu ne vas certainement pas te servir de ça.
— J’envisageais de me servir d’une cuillère, répliqua Honoria."
La fugitive de Whitechapel
Tome 1 de Londres la ténébreuse
Bec McMaster
L'Appel De Cthulhu
H.P. Lovecraft.
« Soit tu es un Wonkru, soit tu es un ennemi des Wonkru, choisis ton camp ! »
Octavia
The 100 s05ep02
"Pour gérer convenablement, protéger et rendre accessibles aux touristes motorisés la beauté, le charme et le passé de Lee’s Ferry, la direction des Parcs avait aménagé non seulement une nouvelle route et la carrière mais aussi un terrain de camping pavé, un poste de Rangers, un château d’eau rose d’une hauteur de cent pieds, une ligne électrique, un belvédère, un coin pour les pique-niques, un parc à voitures protégé des intempéries, une poubelle très officielle et une rampe de mise à l’eau recouverte de plaques d’acier. L’endroit avait été placé sous la protection de la Direction nationale des Parcs pour le protéger du vandalisme et de l’exploitation commerciale.
— Imaginez que votre prière soit entendue, dit la jeune femme dans le profond silence. Supposez que vous ayez votre tremblement de terre sous le barrage. Qu’adviendra-t-il de tous ces gens ?
— En amont du barrage il y a douze miles de fleuve parcourant le canyon le plus sinueux qui soit. L’eau mettrait plus d’une heure pour arriver.
— Ils seraient engloutis.
— Je les préviendrais par téléphone.
— Admettez que Dieu vous exauce au milieu de la nuit, supposez que tous ceux du barrage soient tués et qu’il n’y ait plus personne pour donner l’alarme. Alors ?
— Je ne suis pas responsable d’un acte de Dieu, mon chou.
— C’est votre prière !
Smith sourit :
— C’est son séisme."
Le gang de la clef à molette
Edward Abbey
Seldom Seen, Hayduke et Sarvis se rapprochèrent du feu qui se consumait. La nuit froide leur paralysait le dos. Ils burent plusieurs fois à leurs bouteilles respectives. Le capitaine, le clochard, le toubib. Trois spécialistes de la corde raide. Une intimité complice s’installa entre eux.
— Savez-vous, messieurs, ce que je crois que nous devrions faire ? dit Doc.
Hayduke s’était plaint des lignes électriques qu’il avait vues dans le désert. Smith avait une fois de plus râlé contre le barrage, ce barrage qui avait bouché Glen Canyon, le cœur de sa rivière, la rivière de son cœur.
— Savez-vous ce que nous devrions faire ? répéta Doc. Nous devrions foutre en l’air ce machin ! La grossièreté de Hayduke avait déteint sur lui.
— Comment ça ? demanda George.
— Pas légal, intervint Smith.
— Vous avez demandé au ciel un tremblement de terre, disiez-vous ?
— Oui. Aucune loi ne l’interdit.
— Vos prières étaient donc malintentionnées.
— Oui. C’est ma façon ordinaire de prier.
— Pour demander le saccage et la destruction d’un bien de l’État ?
— C’est ça, Doc.
— C’est un crime.
— N’est-ce pas tout juste un délit ?
— C’est un crime.
— Comment ? répéta Hayduke.
— Comment quoi ?
— Comment pouvons-nous faire disparaître ce barrage ?
— Quel barrage ?
— N’importe lequel.
Le gang de la clef à molette
Edward Abbey
"...le grand patron des services de police du Ciel avait une tendance marquée à l’irascibilité et à l’embonpoint lorsqu’il prenait apparence humaine. Il possédait en outre un organe vocal surpuissant qui lui avait valu d’être poliment écarté des cantiques. Il avait même fallu renforcer les superstructures de son bureau pour éviter que les microfissures causées par ses gueulantes ne lui fassent descendre les douze étages sans passer par l’ascenseur ou l’escalier de service."
Journal d'un Ange
Pierre Corbucci
"— Quand quelqu’un s’approche de moi pour mon bien, je sors mon revolver."
Le gang de la clef à molette de Edward Abbey
"Dans la lumière maintenant rose de l’aurore, il descendit de la Sacred Mountain et roula dans la vallée du Little Colorado, à travers le Painted Desert aux couleurs rose, brun chocolat et chamois sombre. Terre des troncs pétrifiés, des Indiens aux yeux globuleux, des tapis tissés à la main et colorés à la teinture végétale, des colliers, ceintures et joailleries surchargés. Autrefois terre du dinosaure, aujourd’hui terre des pylônes électriques qui parcourent, tels des monstres de cent vingt pieds venus d’ailleurs, par des enjambées d’une lieue, les plaines désertiques."
Le gang de la clef à molette
Edward Abbey
« « Alors, savez-vous où se trouve le Bourbon Kid, oui ou non ? demanda Kyle en pressant son pied contre la poitrine de Jericho.
– Va te faire enculer ! »
BANG !
Le visage de Kyle fut soudain éclaboussé de taches de sang. Il regarda sur sa gauche et aperçut la fumée qui s’échappait du canon de l’arme de Peto. Le jeune novice venait de tirer en plein dans le visage de Rusty. Un immonde salmigondis recouvrait le plancher, ainsi que les deux moines.
« Peto ! Pourquoi as-tu fait cela ?
– Je… je suis désolé, Kyle, mais c’est la première fois que je me sers d’une arme à feu. Je crois que le coup est parti lorsque j’ai pressé sur la détente.
– Les armes à feu ont tendance à réagir comme ça, tu sais », répondit Kyle, sans méchanceté. »
Le Livre sans Nom
Elle propage les mensonges qui assurent la cohésion de la société drow, les martèle jusqu’à ce qu’ils passent pour vrais en dépit de toutes les preuves du contraire. Ce qu’on raconte aux jeunes drows sur la vérité et la justice entre en contradiction si flagrante avec la vie quotidienne à Menzoberranzan qu’on comprend mal comment ils peuvent y croire !
Pourtant tel est bien le cas.
Même maintenant, après toutes ces décennies, le souvenir de cet endroit m’inspire de la crainte. Non pas à cause des souffrances physiques que j’y ai endurées ou de la menace permanente d’une mort violente, car j’ai connu bien d’autres lieux qui présentaient ce genre de dangers. L’Académie de Menzoberranzan m’effraie quand je pense à ceux qui y ont survécu, à ses diplômés qui vivent désormais – se vautrent ! – dans la perception déformée de ce qui constitue leur monde.
Ils croient que tout est permis pourvu qu’on ne se fasse pas prendre, que satisfaire ses envies représente la première priorité de l’existence, que le pouvoir ne s’offre qu’à l’individu assez fort et assez rusé pour l’arracher à ceux qui ne le méritent plus. Il n’y a pas de place pour la compassion à Menzoberranzan, alors que c’est elle et non la crainte qui permet à la plupart des peuples de vivre en harmonie."
Terre Natale
La légende de Drizzt
R. A. Salvatore
"Shandy ouvrit le baluchon de toile huilée affecté à son embarcation et jeta deux ou trois poignées de matière fibreuse humide – celle que Barbe-Noire avait obtenue en terrorisant Charles Town – sur la torche, d’où s’éleva aussitôt une épaisse fumée. Il recula en soufflant et crachant, pour se débarrasser de l’âcre puanteur d’ammoniac. Pourquoi se donner la peine d’appeler ça un repoussoir à fantômes ? se demanda-t-il. Un truc pareil, ça vous décrocherait la figure de proue d’un navire !"
Sur des Mers plus ignorées
Tim Powers
Tortuga
Valerio Evangelisti
« Nous autres les vaches, vu qu’on nous envoie paître, on a largement le temps de ruminer. »
Oh la Vache !
David Duchovny
– Qui ça ? » demandai-je.
Nous étions d’humeur à encourager sa bonne humeur.
« Pas qui, quoi. Un mohel est un homme versé dans l’art de retirer le prépuce du pénis d’un juif.
– Un peu comme un tailleur de pénis ? » proposa Tom, serviable.
(Mon éditrice adore cette vanne. Je réserve mon jugement.) »
« C’était rapide », a dit Tom, s’efforçant d’être drôle.
Le visage de Shalom était cendreux. « Mon pauvre schvantz. Nous ne parlerons jamais de ce qui est arrivé ici. C’est compris ? »
Tom et moi on a acquiescé en réprimant un fou rire.
« Jamais, dit Shalom, jamais de la vie. Ce type… ce type est un boucher ! J’ai vu des choses… croyez-moi, j’ai vu des choses qu’un cochon ne devrait pas voir. Des choses qu’on ne peut pas oublier. Ce qui s’est passé ne s’est jamais passé. »
On s’est mis en route. « Juste pour être sûr, dit Tom, d’un air faussement sérieux. Pas un mot un seul sur le mohel et le shtupper ? »
Shalom, qui boitait légèrement, a sifflé : « Ne prononce pas ce mot !
– Allez, oublie ça. C’est du passé, c’est zizi facile d’oublier. » Tom se tordait de rire.
« Schmuck.
– Quel mot ? Mohel ? demandai-je.
– Oh mais qu’est-ce qu’ils sont drôles ! » grogna Shalom.
Ce fut plus fort que Tom : « Petit Papa Mohel…
– Assez de blagues pupick, espèce de putz ! »
Quelques moments de silence, puis : « Meuh-el, mugis-je.
– La ferme !
– Quoi ? je meuglais juste, dis-je, tu peux pas demander à une vache de ne pas mo-euhler…
– Pas drôle, les gars, ma couche m’irrite. Vous êtes pas drôles du tout. Tous les mêmes, ces goyim… » »
« À force de se laisser dicter ce qu’on est censé ressentir, on finit par ne plus savoir ce qu’on ressent réellement. »
Gypsy S01ep07
« Dix minutes plus tard, tandis qu’on descendait Bay Street, le pansement de Clay était toujours blanc. Mais s’il ne se promenait plus en centre-ville avec un pansement plein de sang, il n’en restait pas moins torse nu. À chaque coup de Klaxon ou chaque sifflet admiratif, Clay enfonçait un peu plus ses mains dans ses poches et il reculait un peu plus loin dans l’ombre des auvents des magasins.
On cherchait un taxi depuis notre départ du musée mais, comme tout le reste de la population, ils semblaient avoir pris leur journée.
— Moi aussi, je pourrais enlever mon tee-shirt, proposa Nick.
— En voilà une idée ! s’exclama Zoe. Attends, laisse-moi sortir mon crayon à lèvres et écrire « RDV au Remington » sur votre dos. (Elle sourit d’un air malicieux.) Je parie qu’il y aurait foule là-bas ce soir, malgré le choléra. »
Femmes de l'Autremonde - Rupture
Kelley Armstrong
« On émergea dans une pièce humide et sombre qui dégageait une puanteur indescriptible.
— Du guano, dit Trsiel en réponse à mes haut-le-cœur. (Comme je le regardais d’un air interdit, il traduisit :) Des excréments de chauve-souris.
— Ça porte un nom spécial ? Je me demande bien pourquoi ça n’est jamais entré dans mon vocabulaire. Pourquoi est-ce qu’il y aurait du guano…
Je m’arrêtai lorsque mon cerveau produisit un déclic logique. Là où il y a des excréments de chauve-souris, il doit y avoir… Je levai les yeux, très haut, et vis des rangées de petits corps suspendus au plafond. Je frissonnai et m’entourai la poitrine des deux bras.
Trsiel sourit.
— Vous êtes prête à ravir une épée brûlante à un ange, mais vous avez peur des chauves-souris ?
— Je n’en ai pas peur. Je ne les aime pas, c’est tout. Elles ont… des poils. Les créatures qui volent ne devraient pas être poilues. Ce n’est pas normal. Si je rencontre un jour le Créateur, je lui en toucherai deux mots.
Trsiel éclata de rire.
— J’aimerais bien voir ça. Votre unique chance d’obtenir la réponse à toutes les questions de l’univers, et vous lui demanderez : « Pourquoi les chauves-souris ont-elles des poils ? »
— Mais oui. Vous verrez bien. »
Femmes de l'Autremonde - Hantise
Kelley Armstrong
"Doyle ne jouait pas sur les mots. Il disait ce qu'il pensait et pensait ce qu’il disait. Le problème, c'est que la plupart du temps il disait : "Je suis venu pour te tuer !""
Merry Gentry - Le baiser des ombres
Laurell K. Hamilton
"...
— Le pasteur à dit qu’on était pardonné.
— Pour lui, pas pour la loi. J’suis un peu étonné Pete. J’te croyais plus futé que Delmar.
— Mais y’avait des témoins qui étaient là qu'i s’ont vu qu’on était absous.
— Là n’est pas la question Delmar. En admettant que vous soyer en règle avec Dieu, l’État du Mississippi est plus rancunier.
— T’aurais dû nous rejoindre Everett. Ça coûte rien.
— Ouais, ça nous aurait au moins débarrassé de cette odeur de gomina.
— Rejoindre deux ahuris sur le chemin de la superstition, alors là sans façon. Et il se trouve que j’apprécie l’odeur de ma gomina, ça fait partie du plaisir. [gros sourire ironique] Le baptême ! Vous êtes con, ça fait plaisir à voir ! À chacun sa croix, moi c’est deux abrutis."
O’Brother
« — Vous savez ce que vous êtes en train de faire ? Ça s’appelle dégrader une sépulture. C’est un… hum… (Je cachai mon déplantoir derrière mon dos.) Un délit très grave.
— Bien essayé, répondit le jeune homme. Mon frère est flic. On n’aura pas d’ennuis à moins de l’exhumer. On n’est pas débiles.
— Non, répondit Savannah, vous êtes juste en train de vous balader dans un cimetière à la recherche d’un trésor enfoui. « Hé les mecs, attendez, je crois que j’ai trouvé un truc ? Ah ben, non, désolé, c’est encore un cadavre tout pourri. » »
Femmes de l'Autremonde - Magie de Pacotille
Kelley Armstrong
« — Malheureusement, nous sommes contraints de nous procurer à manger selon les vieilles méthodes.
— Ah.
— « Ah », en effet, répondit-elle en riant de nouveau. Oui, je bois directement à la source. Mais il y a des règles. Pas d’enfants. Personne de moins de trente ans. Ça représente un plus grand défi.
— Je vous ai précisé que j’avais vingt-huit ans ?
— Ce n’est pas ce que j’ai entendu dire, répliqua-t-elle avec un rictus. Mais ne vous en faites pas. La politesse nous dicte de ne jamais boire le sang de toute personne que l’on nous a officiellement présentée. »
Femmes de l'Autremonde
Capture
Kelley Armstrong
"Ma préférence allait à une vieille église ou cathédrale splendide agrémentée de tours gothiques, du moins me semblait-il, dont les clochers pointus se dressaient vers les cieux, promettant l’empalement aux anges qui auraient le malheur de choir dessus. "
L'épreuve du silence
Mercy Thompson - Tome 10
Patricia Briggs
"– J’ai un ami fae que même les Seigneurs Gris évitent de contrarier.
Ils recherchaient encore les morceaux de l’un de ceux qui avaient trop chatouillé Zee. Mon informateur, Tad, était sûr qu’ils les retrouveraient tous. Enfin, avec le temps."
L'épreuve du silence
Mercy Thompson - Tome 10
Patricia Briggs
"En temps normal, Honey valait le coup d’œil. Apprêtée comme elle l’était, elle aurait provoqué des bouchons sur la route.
— Vous…
Ce fut tout ce que Bonarata parvint à dire. Apparemment, Honey exerçait le même effet sur les capacités d’élocution que sur le trafic automobile."
L'épreuve du silence
Mercy Thompson - Tome 10
Patricia Briggs
— Facile à dire, mais tu n’as jamais vu mes travaux de couture.
— Non, mais j’ai eu le privilège de tester tes coupes de cheveux. Comme je le disais, essaie de faire une ligne droite.
— Je t’ai toujours coupé les cheveux droits.
— Si je penche la tête selon un certain angle, ils sont coupés parfaitement droit. "
Femmes de l'Autremonde - Morsure
Kelley Armstrong
« L’abondance de graffitis me surprit, pour une raison stupide. Les Tri-Cities luttent contre ce phénomène, principalement lié aux gangs mais aussi parfois le fait d’adolescents s’efforçant de laisser leur marque dans une société indifférente. Dans mon esprit, le problème des tags concernait exclusivement le Nouveau Monde, une supposition totalement ridicule. Je savais pertinemment qu’il existait des graffitis datant de l’époque romaine qui véhiculaient sensiblement le même message que leur version moderne : « Ta sœur couche avec des gladiateurs », « Je suis passé par là », « Flavius est trop canon », etc. »
L'épreuve du silence
Mercy Thompson - Tome 10
Patricia Briggs
« Toute personne qui se distingue est considérée comme folle j’imagine »
La voie des rois
Brandon Sanderson
« J'avais presque oublié la présence de Bigarrée sur mon épaule. Je ne pense pas qu'une corneille soit capable de chuchoter, mais elle me dit, d'une voix basse et rauque : « Sois prudent.
— Bien sûr ! » répondis-je précipitamment à la dragonne. Mieux valait ne pas revenir sur mon commentaire irréfléchi ; je pris ma respiration, me rendis compte que j'allais faire une bourde encore plus grosse, et me lançai quand même : « J'aimerais te demander une autre récompense. »
Nouvelle exhibition de crocs et de sacs à poison. « Pas mourir aujourd'hui », fit Bigarrée, et elle quitta mon épaule. Mes protecteurs eurent un mouvement de recul mais ne fuirent pas, ce que je jugeai courageux. « Ta vie ne te suffit pas comme récompense, misérable puce ? » »
Sur les rives de l’Art
Le fou et l’Assassin
Robin Hobb
« Parfois les drogues, celles sur ordonnances je veux dire, ne font rien sur quelqu’un. Il y a des chagrins qui vont au-delà de la dose prescrite à ne pas dépasser. »
L’épouse antilope
Louise Erdrich
« La peur est comme un homme qui craint les vers luisant après s’être brûlé »
Qui a peur de la mort ?
Nnedi Okorafor
« Nous avons tous nos propres outils. L’un des tiens est l’énergie, c’est pourquoi tu succombes si facilement à la colère. Un outil demande toujours à être utilisé. L’astuce est d’apprendre comment l’utiliser »
Qui a peur de la mort ?
Nnedi Okorafor
"La mort est une journée qui mérite d’être vécue."
Barbossa
Pirates des Caraïbes
"Foudroie-moi ô Foudroyant Foudroyeur !"
Bruce tout puissant
"Il fut interrompu par un bruit de chute suivi d’un gémissement derrière lui. Alfred avait rencontré la porte."
Les portes de la mort - L'aile du dragon
M. Weis et T. Hickman
« Afin d’accélérer les choses, Clay et moi avions même partagé la douche, ce qui ne nous avait bizarrement pas fait gagner de temps. Allez comprendre. »
Femmes de l'Autremonde - Capture
Kelley Armstrong
« Il est habituel de traiter de fou celui qui énonce une vérité perturbante. »
Antispéciste
Aymeric Caron
""Le Vrai Lecteur écrit le livre en le lisant.
Le Vrai Lecteur est à la fois l'auteur,
les personnages et l'histoire.
Le Vrai Lecteur est libre.
La Guilde se trompe.
Le Vrai Lecteur n'est pas celui qui comprend
ce que l'auteur a voulu dire.
Le Vrai Lecteur est celui qui, en lisant, réinvente le livre.
Et s'il lit autre chose que ce qu'a écrit l'auteur,
alors celui-ci a gagné son pari, il a fait son travail.
Le Vrai Lecteur court tous les risques.
Celui de savoir ce que les personnages ne savent pas.
Celui de ne pas savoir ce que savent les personnages.
Celui de comprendre autre chose que ce que voulait l'auteur.
Le Vrai Lecteur s'en fiche, il voyage..."
Carnets de Sierra, extrait,
in Archives apocryphes
de la Guilde des Nomades de l'Ecriture.""
Les éveilleurs
Salicandre
Pauline Alphen
« Tout le monde est persuadé que son chat est le plus beau chat du monde. »
Journal de mon chat
Kwon Yoonjoo.
"Chair faisandée ne saurait me sustenter "
Masque
Patricia Briggs
« À tous ceux qui de par le monde se sentent étrangers sur leur propre terre »
Nicolas Vanier
« Les saules des coyotes sont des arbustes élancés d'un mètre soixante-dix à deux mètres de haut. Ils poussent en rangé serré le long des ruisseaux et des rivières. Les brusques rafales de vents les faisaient plier et emportaient leurs feuilles mais aucun ne se brisa. Le chêne, apparemment robuste, ne résista pas aussi bien au vent. La force d'âme est pareille au saule des coyotes. Pour la posséder, nous devons apprendre à plier sous le vent. »
Le cercle de la vie
Joseph Marshall III
« Lorsque le forgeron pivota sur lui-même pour changer de marteau, elle vit un filet de sueur prendre naissance entre ses sourcils, couler le long de sa joue, éclabousser sa poitrine et se frayer avec une lenteur affolante un chemin entre ses abdominaux sculptés. Après avoir glissé au creux de son nombril, il disparut sous le tartan.
Adrienne ne put s’empêcher de guetter sa réapparition le long de sa jambe, pas plus qu’elle ne pût empêcher son esprit de s’interroger sur chaque centimètre de son trajet caché. »
La malédiction de l’Elfe Noir
Karen Marie Moning
« Au début du XXe siècle, le bureau des Affaires indiennes et certaines Églises créèrent des pensionnats sur les réserves […] Il y eu des cas établis d'enfants séparés de leurs parents pendant plusieurs années […] et il était formellement interdit de parler lakota. […]
Dans les années 1930, on obligea mon père à s’agenouiller sur un rondin tout un après-midi la première fois qu'il fut surpris à parler lakota. La seconde fois, on le suspendit par les pouces à une canalisation d'eau du sous-sol, et il dut se mettre sur la pointe des pieds pour ne pas se les démettre. »
Le cercle de la vie
Joseph Marshall III
"L'humilité est une vertu que les Lakotas d'autrefois attendaient de leurs chefs. Une personne discrète, humble, croyions-nous, avait conscience des autres gens et des choses de la vie. Un homme arrogant et vantard n'avait conscience que de lui-même. Chose intéressante, les méthodes employés aujourd'hui pour choisir nos dirigeants semblent privilégier l'arrogance et la vantardise."
Le Cercle de la vie
Joseph Marshall III
" Ils peignent des ombres aux quatre coins du monde, puis ils disent à leurs enfants de ne pas s’éloigner de la lumière. De leur lumière, de leur vision des choses, de leur façon de penser, parce que dans l’obscurité il y a des dragons. Mais ce ne sont que des légendes.
Nous pouvons prouver que tout ça n’est que légende.
De l’obscurité naît la lumière, d’elle peut surgir des possibilités, la chance d’être libre. Tout ça est accessible, si quelqu’un décime enfin l’obscurité. "
s4ep10
Black Sails
"Noutéka
Quartier créole obéit à sa terre, mais aussi à ses herbes dont il retire la paille. Et aussi à ses bois dont il enlève ses cases. Et aussi aux couleurs de sa terre d'où il tire sa maçonne.
Quartier créole est comme fleur de l'endroit."
Texaco
Patrick Chamoiseau
« – Mes honoraires dépendant de mon degré d’exaspération pour chaque cas. Les vôtres viennent de doubler. Vous avez vu cette jeune fille. Ma porte est toujours au même endroit. »
Le voleur de dragon
Patricia Briggs
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas."
Prophétie d'un amérindien Cree
"D'abord, planter la providence du pied-fruit-à-pain. Pour réduire le manque d'huile, planter pieds-d'avocat. Songer l'ombrage et l'arrosage. Veiller la lune : lune qui monte fait tout monter,
lune qui descend étale tout bien. Planter ventre vide c'est arbre sans fruits. Planter ventre plein, c'est arbre bon-cœur. Poser gardiens contre vent de sel. Planter raziés à griffes là où la
terre tremblote : Pois-doux, Poirier-pays, Pommier-rose, pieds-zoranges. De loin, ça semble bonheur-la-chance, mais en fait, Marie-Sophie, c'est balises du destin. Il te faut lire le
paysage.
Le fromager t'offre son ombrage assez vite et même son coton bon pour garder tes oreilles des paroles inutiles..."
Texaco
Patrick Chamoiseau
"Ce fléau que la bêtise... Que l'on ne sut point était chose pardonnable, personne n'était omniscient, l'apprentissage pouvait y pourvoir. Que l'on ne pût point était humain, chaque homme avait ses limites, l'expérience pouvait atténuer les inaptitudes. Mais que l'on ne possédât pas le simple bon sens d'avouer ses incompétences et de tâcher d'y pourvoir était insupportable."
L'énigme de la Diane,
De l'Iroise aux Caraïbes
Nicolas Grondin
« Je ne peux m’empêcher de penser une fois de plus que l’homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ? »
Mille femmes blanches
Jim Fergus
Comptine :
"Le vent nous enseignera - si nous savons l'écouter.
Les étoiles nous guideront - si nous savons lever les yeux.
Les eaux nous rafraîchiront - si nous savons les trouver.
Le feu nous réchauffera - si nous sommes prudents."
Vengeance
L'épopée de Xylara - tome 2
Elizabeth Vaughan