QUATRIÈME DE COUVERTURE :
Merry Lee, jeune auteure controversée, n’a rien d’une femme ordinaire et cache bien des secrets. Son plus gros complexe est une horrible tache de naissance composée de formes sibyllines couvrant entièrement sa colonne vertébrale.
Depuis peu, la jeune femme travaille au Daily Blue, le journal local de Blueseen Beach où elle a trouvé refuge après avoir fui Portland. Merry se retrouve alors à enquêter sur des vols d’antiquités plutôt singuliers. Les indices laissés par le voleur – des échardes de bois et de l’eau de mer –, ne font qu’épaissir le mystère qui plane autour de cette investigation, et mèneront la journaliste à creuser dans le passé de la région.
Faits historiques et légendes mystiques se révéleront et guideront la jeune femme sur un chemin empreint de vérités tronquées et de magie oubliée.
À côté de cela, Merry découvre que ses deux meilleurs amis ne sont pas humains et que l’homme qui l’a fait venir à la réception Willhorne pour d’obscures raisons – un ombrageux personnage aux prunelles bien trop sombres et perspicaces à son goût –, attend d’elle bien plus qu’il ne le laisse entendre.
Genre : Urban fantasy, fantastique, bit lit, romance paranormale, garous, surnaturel, magie.
Nombre de pages du broché : 384
Illustration de couverture : Elena Ivashchenko
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LES PREMIERS MOTS :
La musique classique, dispensée par les dizaines d’enceintes astucieusement dissimulées pour ne pas altérer le style victorien, très chic, du manoir Willhorne, était à peine audible dans l’immense salle de bal bondée de mondanité. Offenbach, Haydn, Richter, Chostakovitch se succédaient dans l’indifférence générale. Les convives présents à cette réception préféraient composer leur propre mélodie : timbres graves, enroués, aigus, cassants. Ils parlaient, riaient, s’exclamaient bruyamment, s’apostrophaient avec diligence. Et tout ce capharnaüm s’entremêlait pour former une cacophonie des plus irritables.
Et, moi, dans tout ça ?
Une coupe de champagne à la main, j’observais, seule, désœuvrée, tous ces personnages plastronner dans leurs beaux atours.
D’après Dan McAlly – mon patron depuis moins d’un mois et, accessoirement, mon meilleur ami –, il était de bon ton de venir accompagner à ce genre de sauterie avec une personne du sexe opposé. Pour ne pas déroger à la bienséance engoncée de la bourgeoisie locale conservatrice. Toujours selon les dires de Dan – qui, je commençai à le comprendre à présent, s’était bien moqué de moi – cette classe sociale manquait cruellement d’ouverture d’esprit dès qu’il s’agissait d’homosexualité. De ce fait, lui et son amant Joshua Larrington – riche héritier qui avait repris l’entreprise familiale de construction navale de petits navires de plaisance – avaient préféré se rendre séparément à la grande réception annuelle des Willhorne : l’évènement mondain le plus attendu de l’année par toute la population de Blueseen Beach, modeste bourgade côtière de l’Oregon, dans laquelle j’avais fortuitement atterri il y a de cela, approximativement, trois semaines.
Tout le monde, sauf moi, évidemment.
Mais comme le karma aime bien me jouer de vilains tours, j’avais été conviée, et ce d’une manière très obstinée. Malgré ma réticence, j’avais fini par accepter, Dan m’ayant littéralement supplié de l’accompagner.
Présentement ? Je le maudissais.