La série livresque où les méchants garous
ne le sont peut-être pas tant que ça... méchants...
QUATRIÈME DE COUVERTURE :
Plusieurs mois se sont écoulés depuis la tentative d’assassinat avortée des Shurapät Mayaläc. Le groupuscule semble avoir disparu. Malgré tout, Miguel Ángel – l’alpha des panthères-garous – continue d’entraîner Merry au combat comme on affûte une lame : avec une assiduité extrême. Leur amour n’en est que plus brûlant.
De son côté, la Shilra rencontre quelques difficultés à maîtriser la magie originelle. Chacune de ses tentatives se solde par un résultat imprévisible.
Un matin, Merry découvre que son patron et meilleur ami, Dan McAlly, a embauché une sulfureuse blonde sentant bon l’océan et chantant le ressac. Contrairement à son entourage, elle ne se laisse pas charmer par cette étrange femme, persuadée qu’elle n’a pas fait irruption dans leur vie par hasard.
Indépendamment, la journaliste doit couvrir le mariage de la petite-fille du notable le plus redouté de la côte ouest. Thomas DeGuilmore l’aborde à la cérémonie et lui propose une alliance qu’elle refuse avant même d’en connaître les particularités. Erreur.
Merry se retrouve alors au cœur d’une dangereuse conspiration.
Encore une fois, sa vie est en péril.
Genre : Urban fantasy, fantastique, bit lit, romance paranormale.
Nombre de pages du broché : 239
Illustration de couverture : Elena Ivashchenko
Désormais disponibles sur :
LES PREMIERS MOTS :
J’étais installée sur un large siège amovible, du genre que l’on trouve chez le dentiste. Sauf qu’il était noir et que je n’avais pas mal aux dents, mais à l’intérieur du poignet gauche, là où Miguel Ángel tatouait une empreinte de patte de panthère, similaire à celle qu’ils avaient tous au même endroit, Joshua, Dan et lui.
J’avais eu une nouvelle crise de panique quelques heures auparavant. Les souvenirs des sévices que m’avaient infligée mon ex, Tyler, resurgissaient parfois d’une manière si prégnante qu’il me semblait encore sentir les coups… et le reste. De plus, l’attaque que j’avais essuyée quelques jours plus tôt, pour être une « dangereuse » Shilra, m’occasionnait pas mal de cauchemars. Je me réveillais presque toutes les nuits en nage, le cœur battant la chamade, certaine d’entendre des coups de feu siffler à mes oreilles.
Et, pour ne rien arranger à mes affaires, mes incertitudes sur ma nature magique et la franche déception de ne pas être une panthère-garou – mais une Shilra dont, au fond, personne ne savait rien –, m’angoissaient au plus haut point.
Du coup, à presque minuit, nous étions tous montés dans la Fisker Ocean grise de Miguel Ángel et étions entrés par effraction – enfin, pas tout à fait puisque l’alpha des panthères-garous avait les clés – dans le seul studio de tatouage de Blueseen Beach : le Manoa’s Tattoo. Un salon cent pour cent cruelty-free, ce qui, vous vous en doutez, m’avait de suite convaincue. Manoa’s Tattoo était spécialisé dans les tatouages de style polynésien. Les lieux appartenaient à Tahiwai Hamutana, un Maori originaire des îles Cook que je n’avais jamais rencontré, mais que mes amis s’étaient empressés de me décrire, sur le chemin menant au salon, avec un enthousiasme presque effrayant. Ils m’avaient assuré que je le reconnaîtrais si je le croisai un jour à Blueseen Beach, que ce soit grâce à sa carrure impressionnante digne des meilleurs guerriers maoris, ou à ses tatouages tribaux qui couvraient ses pectoraux et ses bras, telle une armure invulnérable. Je m’étais amusée de voir l’admiration, presque enfantine, dans les yeux de Dan et Joshua. Il était visiblement un de leurs amis. Je ne l’avais jamais croisé, ni chez eux ni à l’une des soirées auxquelles ils m’avaient traîné. Tahiwai était un kea-garou, un perroquet des montagnes originaire d’Océanie. Pas très local, avais-je pensé, alors. Ils m’avaient expliqué qu’il était d’une envergure double de celle des animaux dont il tirait ses traits, soit plus d’un mètre quatre-vingts ailes déployées. Un spectacle qui devait, assurément, être impressionnant.
Je m’étais étonnée que Miguel Ángel ait les clés du salon de tatouage et n’avais pas compris pourquoi nous étions là, sans le tatoueur. Mon ange personnel m’avait alors avoué qu’il était lui-même tatoueur, à l’occasion, lorsque l’envie lui en prenait. Joshua et Dan s’étaient empressés de préciser que non seulement il savait tatouer, mais qu’en plus il était le meilleur de tout l’État. Qu’il pourrait faire fortune s’il ne refusait pas toutes les demandes de clients désireux de passer par lui. Miguel Ángel avait haussé les épaules et les avait envoyés surveiller l’entrée. Leur surexcitation pour cette sortie, amplifiée par les quelques tequilas Patrón que nous avions bues avant de partir – oui, même moi –, les rendait intenables, comme des gosses hyperactifs. Et cela agaçait mon ténébreux bad boy qui avait besoin de calme pour travailler.